mardi 28 octobre 2014

L'Amour oblatif


Il peut sembler étrange de rapprocher cette notion d'origine chrétienne au monde de la D/s. Mais outre le fait que comme le disait fort bien Nietzsche qu'il s'agit d'une religion de masochistes; il y a dans le geste de la soumise volontaire un acte de foi similaire et même supérieur par son intensité à celui des oblates.
Car en définitive qu'est-ce qu'être oblatif ? Si on en croit la définition du dictionnaire cela vient du latin oblativus "qui s'offre" et signifie :
Qui s'offre à satisfaire les besoins d'autrui au détriment des siens propres.
"Jésus fit à Dieu l'oblation solennelle de sa personne." (Bourdaloue)
Soit, mais pour ma part et n'en déplaise aux dévots, il me semble qu'O fait à Sir Stephen son Seigneur et Maître l'oblation solennelle de sa personne...
Même s'il semble que la lettre qui sert de nom au personnage féminin ne recèle aucun caractère symbolique, j'ai toujours pensé que s'il devait en avoir un ce serait l'oblativité.
Comme dans Histoire d'O où les femmes sont emmenées au château de Roissy pour y être dressées à l'instar d'un monastère (Avec des influences sadomasochistes...) et comme le suggère une chanson de Zazie (Au diable nos adieux); on entre en soumission comme on entre en religion.
En se donnant corps et âme à son Maître et amant et cette offrande est la plus belle chose qui soit.
Mais elle suppose que le Maître soit à la hauteur de ce don; comme guide voire comme objet de dévotion. Et ce dernier point est sans aucun doute le plus difficile à atteindre.



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